Frère puiné de François-Henri d’Anthès ©, (C) (★ Colmar 22.10.1730 † Soultz 16.5.1807).
Seigneur de Nambsheim, maître de forges et financier, resta célibataire. Il essaya sans succès d’étendre encore davantage le rayonnement des forges de Willer et d’Oberbruck, en faisant notamment ouvrir des mines de fer dans les bans de Buhl, Murbach, Rammersmatt et Roderen. Mais après s’être retiré d’abord de l’exploitation des usines belfortaines, il abandonna au négociant bâlois Jérôme Stehelin la ferme des entreprises minières et sidérurgiques des vallées de Saint-Amarin et de Masevaux, ne conservant dans cette dernière que la propriété de la renardière d’Oberbruck et de la manufacture de fer blanc de Wegscheid. Entre temps, il avança des fonds considérables à la firme Sandherr, Courageot & Cie qui créa en 1762 à Wesserling la première manufacture d’indiennes de la province d’Alsace. Par la suite, il fournit également des capitaux à l’entreprise des lits militaires de la ville de Strasbourg, à la régie des revenus patrimoniaux de la ville de Colmar et à la compagnie des forges d’Audincourt. À la fin de l’Ancien Régime, il apparut enfin comme un « banquier » des grandes familles du Conseil souverain, de la noblesse régionale et de la petite bourgeoisie urbaine, mais il investit également sa grande fortune en d’innombrables prêts à intérêt dans la paysannerie de Haute-Alsace.
Portrait : M. Guth, Nambsheim uff der Hardt (original conservé dans la famille).
Jean-Marie Schmitt (1982)