Famille originaire de Franche-Comté.
Jean-Baptiste André, taillandier, s’établit dans la vallée de la Doller, sans doute, au milieu du XVIIIe s. Son fils Jacques, né à Belfort en 1772, autodidacte, est servi par une grande habileté manuelle ; il avait l’esprit inventif, le génie de la mécanique, ∞ à Wegscheid Barbe Seydel ; dirigeait une ferblanterie du comte © Voyer d’Argenson. Il entra par la suite dans l’industrie cotonnière de Koechlin et Duport. En 1817 il ouvrit avec ses fils Jacques, Auguste et Geoffroi une forge et un atelier de construction mécanique et fonda en 1829 la maison André père et fils. Jacques ouvrit en 1836 à Vieux-Thann un atelier de construction mécanique. Aidé de son gendre, Louis Berger, il construisit des métiers à tisser et des machines à vapeur. L’établissement André de Masevaux ajouta en 1845 à son activité une usine textile (coton). L’activité mécanique est abandonnée en 1858, l’usine se reconvertit au textile. L’œuvre est poursuivie par Isidore André en 1861. Les établissements André survivent aux guerres et aux crises économiques. Nouvelle reconversion de l’entreprise en 1932 : elle se spécialisa dans les tissus de fibranne et prit le contrôle des Filatures et tissages de Soultzmatt. Les établissements André sont un des rares établissements qui sont restés entre les mains de la même famille et qui ont su engager les reconversions successives aux moments opportuns. La famille a fourni deux conseillers généraux Charles © et Jacques André ©.
Raymond Oberlé (1982)
