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ANDRÉ d’AUTRICHE

Cardinal, archiduc, administrateur des pays antérieurs autrichiens (★ 12.12.1558, † Rome 12.11.1600).

Fils de l’archiduc Ferdinand II (1529-1595) et de Philippine Welser d’Augsbourg († 1580). Issu d’un mariage morganatique, André était destiné à la carrière ecclésiastique. Le 22.6.1587, il fut nommé à la tête des abbayes unies de Lure et de Murbach, malgré le vote du chapitre en faveur de Gabriel Giel de Gielsberg qui devait devenir coadjuteur. En 1590, André obtint l’évêché de Constance, puis, l’année suivante, celui de Brixen (Bressanone) et la pourpre cardinalice. En tant qu’abbé de Murbach, il tenta de réformer la vie conventuelle, sans parvenir à des résultats efficaces (transactions de 1587 et 1597, projet de réforme de 1595). Son administration temporelle se traduisit par plusieurs règlements, aussi bien dans le domaine des mines (1589) que dans celui des forêts (1592), et par un traité avec l’évêque de Strasbourg à propos du Haut-Mundat (1599). À partir de 1594, André assura la lieutenance des pays antérieurs, parallèlement à sa fonction de gouverneur des Pays-Bas (1598). Installé à Guebwiller au milieu d’une cour de 200 personnes, (1596), il mena une politique impopulaire, violemment critiquée par la diète provinciale qui demanda vainement sa destitution. À son décès, survenu lors d’un voyage à Rome, ses dettes atteignaient 200 000 florins (dont 40 000 à la suite d’un emprunt auprès de l’évêque de Bâle en 1598). Pour l’Autriche antérieure, le règne de l’archiduc André marqua la transition entre la branche tyrolienne des Habsbourg, éteinte en 1595 et la ligne viennoise de cette famille.

 

Georges Bischoff (1982)

Sources :

Iconographie : Marquart Herrgott, Pinatheca principum Austriae Sankt Blasien, 1773, planche LXXXIV ; A. Gatrio, Abtei Murbach Elsass, t. II, Strasbourg, 1895 ; K.S. Seidel, Das Oberelsass vor dem Ubergang an Frankreich, Bonn, 1980 ; A. Heitzler, Notice « André d’Autriche » destinée à l’Helvetia sacra (abbayes bénédictines), à paraître.