Skip to main content

ANDLAU-HOMBOURG (d’) Hubert

Comte, sénateur du Bas-Rhin, (C) (★ Heidenfeld, Bavière, 7.6.1868 † Stotzheim 3.11.1959).

Fils de Charles Raymond, comte d’Andlau, officier de cavalerie au service de l’Autriche, et d’Émilie, baronne de Bodeck-Elgau. ∞ 2.9.1891 à Ittenwiller, Christine de Coehorn, fille aînée du baron Menno de C. qui habitait alors dans le domaine d’Ittenwiller à Saint-Pierre. Son père ayant hérité de son oncle, le comte Joseph d’Andlau-Hombourg, des terres et une maison de campagne à Stotzheim, H. d’Andlau-Hombourg suivit ses parents qui vinrent s’installer en Alsace. Son père obtint la nationalité autrichienne en 1873, afin que ses enfants ne deviennent pas allemands. Études chez les Jésuites au collège de Feldkirch dans le Vorarlberg, puis il entama une carrière militaire au service de l’Autriche. Il fut nommé chambellan de l’empereur d’Autriche (1894), charge honorifique conférée à ceux des gentilshommes de ses États qui pouvaient faire preuve de noblesse par 64 quartiers. Rentré en Alsace en 1898, il devint maire de Stotzheim (1902), charge qu’il assuma pendant 33 ans ; conseiller général de Barr de 1903 à 1918. En 1905, les caisses Raiffeisen se trouvant dans une situation critique en Alsace, firent appel à H. d’Andlau-Hombourg afin de sauver le mouvement et, avec lui, l’agriculture alsacienne et lorraine qui se mourait d’endetement, et que l’usure étouffait. Il réussit à redresser la situation et devait rester à la tête du mouvement Raiffeisen (aujourd’hui Fédération du Crédit Mutuel d’Alsace et de Lorraine) jusqu’en 1950. Nommé membre de la première chambre du Landtag d’Alsace-Loraine (1911), ses courageuses interventions contre les abus de pouvoir de l’administration prussienne, notamment lors de l’affaire de la suppression des permis de chasse, puis des permis de séjour concernant les Français possessionnés en Alsace, sont restées célèbres. Lors de l’affaire du procès de Saverne, il prit la défense des accusés et du drapeau français (janvier 1914). En 1918, il est écarté momentanément de la vie politique, parce qu’il avait dû demander la nationalité allemande pour devenir maire de Stotzheim. Il sera sénateur de 1928 à 1941. Après la Libération, il renonça aux mandats politiques, mais exerçait encore ceux de président de la Chambre d’agriculture du Bas-Rhin et de président de la Fédération agricole d’Alsace et de Lorraine jusqu’en 1950. Il était chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre de Saint-Sylvestre. En 1924, il devint président de la Fédération d’Alsace et de Lorraine.

(1982)