Germaniste, pédagogue, poète, (C) (★ Hindisheim 17.2.1885 † Strasbourg 10.8.1969).
Fils de Joseph Adrian, directeur d’école, et de Marie Anne Paulus, tous deux originaires de Triembach-au-Val. ∞ 1909 Virginie Gittinger d’Erstein.
Collège épiscopal de Strasbourg, où il fait la connaissance de René Schickelé ©, et collège de Sélestat. Faculté des lettres de Strasbourg (1903). Docteur ès lettres en 1906 avec sa thèse Das alemannische Gedicht von Johann dem Taeufer und Maria Magdalena. Professeur d’allemand à Wissembourg (1907), à Sélestat (1908-1919) et au lycée Fustel de Coulanges (1919-1948) avec une interruption de 1939-1940 à Roanne, où il avait été évacué. Il fut pour ses élèves un grand pédagogue et un conseiller éprouvé. Rentré en Alsace, il fut chargé de cours à la Reichsuniversität bien qu’il restât très opposé au régime nazi. Nommé chevalier de la Légion d’honneur et commandeur dans l’ordre des Palmes académiques.
Dès 1923, il avait publié en collaboration avec A. Bleicher, Deutsches Lesebuch für die oberen Klassen höherer Schulen, Colmar 1923. Spécialiste de l’histoire religieuse du Moyen Âge et de la langue alémanique, il publia en 1927 Der Saelden Hort, poème du début du XIVe s., avec 2 suppléments parus bien plus tard in Zeitschrift für deutsches Altertum und deutsche Literatur, 1957, p. 295-317 et 1958, p. 69-70. Au soir de sa vie il revint à la poésie et publia 12 recueils de poésies centrées sur l’amour de la nature, de son village natal, de l’Alsace, de ses parents et de la foi en Dieu : Ausklang, 1955 ; Nachlese, 1959 ; In Memoriam, 1962 ; Einsamkeit, 1962 ; Rückblick und Einsicht, 1963 ; Ergebung, 1963 ; Einkehr, 1964 ; Heimat, 1964 ; Erinnerung, 1965 ; Zeit und Ewigkeit, 1966 ; Abend, 1967 ; Stille Wege, 1968 ; (avec une introduction d’A. Fuchs). H. Adrian a également entrepris en collaboration avec Albert Fuchs la réalisation d’une anthologie de la poésie allemande des débuts à nos jours. Il est regrettable que ce grand ouvrage n’ait pas été publié. Il est déposé à l’Institut des Études germaniques de l’Université de Strasbourg. N’a également pas été publiée une étude sur l’enseignement de l’allemand dans les écoles alsaciennes en partant de la connaissance du dialecte.
Léon Busser et Jean Christian (1982)