Evêque de Metz vers 400, fête le 29.8. Selon les plus anciens catalogues des évêques de Metz rédigés à la fin du VIIIe s., Adelphe tient la dixième place. Les documents cités portent déjà le 29.8 (IV. id. sept.) comme jour de sa mort. Sous Drogon, archevêque de Metz (823-855) et son co-évêque Lantfried, probablement en 836, le corps du saint fut transféré de Metz à Neuwiller-les-Saverne, où un autre évêque de Metz avait fondé une abbaye bénédictine. Comme d’autres translations de la même époque (les saints Céleste et Auctor à Marmoutier, Rufus à Odernheim et Goéric à Épinal), celle-ci voulait affirmer l’influence messine dans des régions proches des limites diocésaines. La région de Saverne paraît donc avoir été rattachée à l’évêché de Metz. La translation donna immédiatement naissance à un pèlerinage très fréquenté durant tout le Moyen Âge. L’afflux des pèlerins provoqua même au XIIe s. la construction d’une église Saint-Adelphe desservie par un collège de chanoines, entièrement soumis à l’abbé du monastère Saints-Pierre-et-Paul.
André Marcel Burg (1982)