Pianiste, compositeur, pédagogue du piano-forte, (Pl) (★ Muttersholtz 3.12.1758 † Paris 8.4.1848). Fils de Mathias Adam, instituteur, et de Dorothée Meyer.
Talent musical inné, premières études avec Sixte Hepp, organiste strasbourgeois ; étudia seul Bach, Haendel, Scarlatti, Clementi, Mozart, Schubert. À 17 ans (1775), il se rendit à Paris où il bénéficia de l’amitié et de la protection de Gluck. Vif succès au concert spirituel des Tuileries, avec Deux symphonies concertantes pour harpe et piano avec violon. Nommé professeur de piano-forte au Conservatoire en 1797 où, jusqu’en 1842, il forma d’excellents artistes, parmi lesquels Benoist, Kalkbrenner, Henri Lemoine, Hérold père et fils, Rougeot, Bréval fils… En 1818, son cours fut réservé aux élèves du sexe féminin. Chevalier de la Légion d’honneur (1827), il fut nommé inspecteur général pour les sections de piano. Admis à la retraite en 1843, il put se réjouir des succès de son fils Adolphe-Charles (1803-1856), compositeur de 53 partitions lyriques (le Postillon de Longjumeau) et du Noël Minuit Chrétien (Dictionnaire de biographie française I, 1933, c. 430-431).
Il publia six méthodes de piano : la première en 1797 (Paris-Sieber) en collaboration avec Lachnith Méthode ou principe général du doigté pour le piano-forte, suivie d’une collection complète de tous les traits possibles, avec le doigté. En 1802, Méthode nouvelle pour le piano à l’usage des élèves du Conservatoire de Paris qui connut une grande vogue (5e éd. revue et corrigée par l’auteur, Paris 1831), 20 000 exemplaires en 25 ans. Puis Méthode de piano-forte (avec J.F. Edelmann, Strasb.) que Czerny traduisit, en trois parties (Vienne, 1826). Sonates pour clavecin et violon – 25 sonates pour piano-valses – 14 variations « Le Bon Roi Dagobert ». Quatuors de Haydn et Pleyel transcrits pour piano-Romances-Ariettes.
Joseph Muller (1982)