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GASPERMENT Alphonse

Jésuite, missionnaire en Chine (★ Sainte-Marie-aux-Mines 15.6.1872 † Pékin 7.6.1951).
Fils de Jean-Baptiste Gasperment, et de Julia Bournique. Études en France, au petit et au grand séminaire de Saint-Dié, où il fit un an de théologie. Il entra dans la Compagnie de Jésus le 28.10.1893, reçu au noviciat de la province de Champagne, alors exilé à Gemert, Hollande. Après deux ans d’études littéraires à Gemert, puis à Saint-Acheul-lès-Amiens, il étudia la philosophie au scolasticat français d’Enghien, Belgique, puis fit trois ans de régence à Saint-Dizier, Boulogne-sur-Mer et Verviers, Belgique. De 1902 à 1906 il étudia la théologie à Enghien, ordonné prêtre en 1905. Il partit alors pour la Chine où il fit sa 3e probation à Zi-ka-wei (Shanghaï). Affecté d’abord au chef-lieu du diocèse de Sienhsien (Tchéli sud-est), il fut ensuite missionnaire à Ho-kien-fou (1908-14). En 1914 il fut nommé professeur au grand séminaire de Sienhsien. De 1920 à 1926, il retourna en mission à Chenchéou. En 1926, il fut affecté au collège de Tamingfou, professeur et père spirituel ; de 1928 à 1930 : missionnaire à Tchaoking et Fankiakata. En 1930, il retourna à Tamingfou et en 1938 à Hokienfou, comme missionnaire. En 1947 il rentra à Sienhsien. C’était le temps où les communistes jugeaient et expulsaient les missionnaires et s’emparaient des biens de la mission. Gasperment se retira à Peiping (Pékin) et s’occupa des chrétiens réfugiés à la maison Chabanel encore occupée par les Jésuites. Il y mourut.
Missionnaire d’une énergie indomptable, longtemps fidèle à l’allure mais aussi au dévouement traditionnel, il forma des chrétiens dont beaucoup résistèrent à la persécution et subirent la déportation, la prison ou la mort pour rester fidèles à leur foi. Il avait construit plusieurs églises. Professeur, il profitait du temps des vacances pour prêcher des retraites à diverses communautés. Il a écrit de nombreux ouvrages en chinois : grammaire, exercices, récits, hagiographies, livres de piété et d’apologétique. Directeur de l’Apostolat de la prière et dévoué au Sacré Cœur, il avait organisé une croisade de prière pour la conversion de l’Extrême Orient. Il était un correspondant fidèle de la revue Chine-Ceylan-Madagascar, éditée à Lille.

Chine-Ceylan-Madagascar 1901-1939, passim.

R. Charvet, Le P. A. Gasperment, Ibid., nov. 1951, p. 14-15.

Hugues Beylard (1988)