Graveur sur cuivre, (Pl) (★ Colmar 9.7.1760 † Mannheim 5.1.1842).
Fils de Jean Karcher, meunier à Colmar (1736-1807), et de Marie Ursula Meier († 12.4.1821). Élève de Verhelst et de Sintzenich à l’Académie de dessin de Mannheim, surtout pour la manière « ponctuée ». Il obtint un 3e prix en 1783 et fit toutes ses études à Mannheim, où il devait mener à bien une abondante production jusqu’en 1814. Outre des scènes de genre et des compositions allégoriques, il réalisa un certain nombre de portraits parmi lesquels celui d’Ifland, en buste, ceux des princes-électeurs Karl Friedrich de Bade, Friedrich Karl de Mayence, Clément Wenceslas Hubert de Trèves (1794) et Maximilien de Cologne, sans compter d’autres gravures aussi remarquables : Marie Amélie, duchesse des Deux-Ponts, les poètes Lessing et Schubart (d’après Lohbauer, 1791), J. E. Ackermann, professeur de médecine (d’après Fr. A. Mai) et le peintre J. H. Tischbein à Heidelberg d’après un dessin
de 1797, un buste de Montesquieu en médaillon, à partir d’un portrait anonyme ovale daté de 1728. Pour certains portraits (Oberndorff, comte d’Empire), il adjoignit à sa technique quelques rehauts de couleur. Parmi les œuvres les plus marquantes, la représentation de Peter von Salabert, ministre d’État des Deux-Ponts, d’après Ph. Leclerc, 1796, attira d’emblée l’attention par la délicatesse picturale et le soin de l’exécution. Enfin, dans ses vignettes de livres et de calendriers, Karcher fit appel, le cas échéant, à des motifs venus de Guido Reni et de Domenichino.
Mannheim, Stadtarchiv, acte de décès, 5.1.1842, n° 12 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XIX, 1926, p. 551-552 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, VI, p. 165.
Gérard Cames (1993)
