Professeur, membre de l’Institut, (Pl puis Pr) (? Schiltigheim 10.12.1859 † Toulouse
27.4.1931).
Fils de Frédéric Geoffroi Durrbach, ingénieur civil (? Bouxwiller 29.4.1820 † Toulouse 22.6.1893), et de Sophie Gerhardt (? Strasbourg 25.5.1838 † Toulouse 26.12.1926), fille d’un entrepreneur de transports. Petit-fils de 1. ? 4.4.1891 à Bordeaux Suzanne Émilie Goguel (? Bordeaux 21.11.1870 † Toulouse 27.4.1951). École primaire à Strasbourg, études secondaires au Gymnase de Strasbourg à partir du 18.10.1870, puis, quand ses parents eurent quitté l’Alsace après le traité de Francfort, au lycée de Pau, enfin au lycée Charlemagne de Paris. Boursier de licence à Bordeaux en 1879 ; élève de l’École Normale Supérieure en 1880 ; agrégé des lettres, membre de l’École française d’Athènes en 1885-88. Docteur ès lettres en 1889. Durrbach a commencé sa carrière universitaire comme épigraphiste à l’École française d’Athènes. Il a participé à des campagnes de fouilles en Grèce continentale, dans les îles, en Syrie et en particulier à Délos (mission Homolle), où il était chargé de relever les inscriptions dégagées au cours des travaux. Après son retour en France, Durrbach a été nommé chargé de cours à la faculté des Lettres de Clermont, puis professeur à celle de Caen, enfin à celle de Toulouse (chaire des antiquités grecques et latines) dont il fut le doyen de 1923 à sa mort. Il a été élu membre de l’Institut en 1926 et « mainteneur » de l’Académie des jeux floraux de Toulouse en 1929. Bien qu’il se fût fixé à Toulouse, Durrbach est resté profondément attaché à l’Alsace, où il a fait de fréquents séjours. Secrétaire et vice-président du conseil presbytéral de l’Église réformée de Toulouse. Chevalier de la Légion d’honneur.
Durrbach a publié de nombreux articles d’épigraphie dans le Bulletin de correspondance hellénique, de 1884 à 1916 ; il a collaboré au Dictionnaire des antiquités grecques et romaines et à la Revue des études grecques ; L’orateur Lycurgue, (thèse), 1889-1890 ; De Oropo et Amphiarai sacro, thèse, 1889 ; Catalogue des moulages de la sculpture antique du musée de la Faculté des Lettres de Toulouse, 1895 ; Extraits des orateurs attiques, 1899 ; Inscriptions de Délos (3 volumes dans : Homolle, les fouilles de Délos) 1902, sq. ; Inscriptiones Deli, Berlin, 1912 ; Inscriptions de Délos, (avec P. Roussel), 1926 à 1935 ; Lycurgue, contre Léocrate et fragments, (Belles Lettres), 1932.
Puech ; « Félix Durrbach », Comptes-rendus de l’Académie des inscriptions, 1.5.1931, p. 114 à 119 ; O. Navarre, « Éloge de Félix Durrbach », Recueil de l’Académie des jeux floraux de Toulouse, 1 933, 4e partie, p. 73 à 94 ; P. Romane-Musculus, Généalogie de la famille Durrbach (dact. aux Archives municipales de Strasburg) : Dictionnaire de biographie française, XII, 1970, 815.
Werner Westphal (1985)
