Général de division (★ Wissembourg 7.7.1851 † La Motte, Var, 26.2.1938). F
ils de Gilbert Bonneau, capitaine d’infanterie en retraite, et de Madeleine Gnahn. Après des études au lycée de Strasbourg, il obtint une bourse pour Saint-Cyr, y entra le 12.11.1868, en sortit le 15.7.1870 comme sous-lieutenant d’infanterie ; il combattait à Rezonville et à Saint-Privat, pris part à la défense de Metz. Blessé, il fut évacué par les Allemands vers l’hôpital de Mayence. Retour de captivité en 1871, il fut envoyé à son régiment en garnison au Creusot avec lequel il servit contre la Commune. Promu capitaine le 2.11.1874, il devint professeur d’histoire à l’École des sous-officiers, y enseigna jusqu’en 1885. Nommé capitaine d’état-major en octobre 1881 et envoyé en mission dans les Balkans en 1885. Général de division commandant le 7e corps d’armée en 1914, il dirigea l’offensive en Alsace qui aboutit à la prise de Mulhouse, suivie rapidement de la perte de cette ville. Le général Pau, chef de l’Armée d’Alsace, le jugeant à tort ou à raison responsable de cet échec, demanda son remplacement immédiat à la tête de la 7e armée, approuvé en cela par Joffre qui détestait Bonneau « pour s’être montré insuffisant comme commandant de corps d’armée en campagne » ; placé d’office « sur sa demande » par anticipation dans la section de réserve le 24.10.1914, il se retira à La Motte, Var.
Archives historiques de l’Armée, IIIe série, dossier 446.
Alphonse Halter (1984)
