Helléniste et hébraïsant, professeur à l’Université de Strasbourg, (Pl) (★ Greifswald, Poméranie, 1647 † Strasbourg 11.12.1697).
Fils de Christian Kuhn, commerçant, et de Mlle Schüler. ∞ 24.4.1694 à Strasbourg Maria Magdalena Biccius, fille d’un professeur de droit ; sans enfants. Études aux gymnases de Greifswald et de Stade (Hanovre), puis aux universités de Iéna, Rostock, Wittenberg, Leipzig, Bâle, enfin de Strasbourg (1673-1675). Directeur adjoint à Oettingen, Wurtemberg, de 1669 à 1673 ; professeur au Gymnase de Strasbourg de 1675 à 1686 (grec), à l’Université de 1686 à sa mort (langues sacrées : grec et hébreu-araméen). Doyen de la faculté de Philosophie en 1687, 1690, 1692, 1695, 1697, recteur pendant le semestre d’hiver 1689-1690. Chanoine de Saint-Thomas. Kuhn s’est intéressé plus particulièrement à des historiens de la philosophie grecque ayant écrit entre le Ier et le IIIe siècle ap. J.-C. Ses ouvrages ont été estimés par ses contemporains.
Animadversiones in Julii Pollucis onomasticon libris X comprehensum in quibus textus graecus, latina Gualtherii versio aliique scriptores graeci emendantur, Strasbourg, 1675 ; Aeliani variae historiae libri XIV, Strasbourg, 1685 ; Quaestionum philologicarum pentas prima, Strasbourg, 1689 ; Programma funebre de Philippe Dietrich von Bernhold, Strasbourg, 1689 ; Philologema ad locum I Tim. 4.3, Strasbourg, 1690 (avec J. Loch) ; … seu de pluvia primitiva et serotina ex Deut. XI. 14, Strasbourg (?), 1690 ; Diogenes Laertius de vitis philosophorum, graece et latine, Amsterdam, 1692 (remarques de Kuhn, Casaubon, Meibom et Ménage) ; Disputatio philologica de pernicie et morte Judae tou prodotou, Strasbourg, 1693 ; Dissertatio de lotionibus et balneis graecorum, Strasbourg, 1693 ; Pausanias : descriptio graeca, Leipzig, 1696 ; Quaestiones philologicae ex sacris veteris et novi Testamenti aliisque scriptoribus, Strasbourg, 1698 ; Panegyricum Ludovico XIV Regi Galliae ob restitutam in Europa pacem dictum, Strasbourg, 1698 (?)-1812. D’après Haag, la bibliothèque de Strasbourg aurait possédé avant 1870 un Ms intitulé Praelectiones in antiquitates graecas descriptas a J. J. Wittero : s’agissait-il de la nouvelle version de Jamblique dont parle Marbach ? Ou de l’ouvrage «de vita et philosophia Pythagorae» qu’il aurait promis d’écrire selon Joecher ?
U. Marbach, Programma funebre, Strasbourg, 13.12.1697 ; Ludovici, Historia rectorum, gymnasiorum scholarumque, Leipzig, 1708 ; J. P. Nicéron, Mémoires pour servir l’histoire des hommes illustres dans la république des lettres…, Paris, 1729-1734 ; Ch. G. Joecher, Allgemeines Gelehrtenlexikon, Leipzig, 1750-1751, c. 2177 ; E. Haag, La France protestante, VI, Paris, 1856, p. 136 ; Nouvelle biographie générale, XXVIII, Paris, 1861, c. 264 ; Allgemeine deutsche Biographie, XVII, 1891, p. 341 ; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, I, p. 550 et 646 ; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. 130 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 81 ; Matricula Scholae Argentoratensis, I, 1621-1721, Strasbourg, 1938 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 315, n° 2985.
† Werner Westphal (1994)
