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MAGNIER de MAISONNEUVE Marie Maximilien

Inspecteur général des Douanes puis des Finances, député, (C) (★ Strasbourg 5 germinal An V (25.3.1797 † Paris 28.8.1844).

Fils de Marie Antoine Magnier de Maisonneuve, directeur des Douanes nationales dans les départements du Rhin et du Mont Terrible et de Louise Sommervogel. Après des études secondaires au lycée impérial de Strasbourg et des études de droit à l’université de cette ville ; il entra dans la carrière douanière dans les services de son père. Sous-inspecteur en Bretagne, il fut placé comme inspecteur sur la frontière suisse du Jura, alors théâtre d’une contrebande menée sur une grande échelle par de véritables sociétés de fraude organisées. Ses efforts et son habileté en vinrent à bout sans lui retirer l’estime de la population. Il devint en 1830 inspecteur-général adjoint des Douanes, puis en 1831, inspecteur général des Finances. Envoyé dans le sud-ouest pour rétablir la perception des impôts arrêtée par la Révolution de 1830, il obtint un plein succès sans l’emploi de la force ; puis, en 1834, fut chargé en tant qu’inspecteur général, d’organiser les services financiers de l’Algérie en voie de conquête. Ses travaux et ses succès dans cette mission, le firent nommer en 1835 au nombre des membres de la grande Commission d’Afrique. Mais sa santé altérée par le climat l’amena à rentrer en France. Il demanda sa réintégration dans l’administration des Douanes et fut nommé directeur des services de Marseille, ville où il s’occupa du régime des établissements sanitaires et de la création d’une banque locale. En juin 1838, il fut nommé au conseil d’administration des Douanes à Paris et en 1839, au ministère du Commerce en tant que directeur du commerce extérieur, poste dans lequel il fonda le Bulletin Officiel concernant l’état du commerce dans les grandes puissances étrangères. Il devint pour l’ensemble de ses activités, maître des requêtes puis conseiller d’État en service extraordinaire. Le 13 décembre 1840, il fut élu député par le collège électoral de Strasbourg et les mérites de son action comme ses qualités personnelles firent que, quoique attaché au parti conservateur dans une ville ou l’opposition était puissante, il fit l’unanimité des partis en sa faveur. En effet, élu par 243 voix sur 397 votants, il fut réélu le 9 juillet 1842 par 254 voix sur 305 votants. Sa nomination comme directeur au ministère du Commerce l’obligea à se représenter devant ses électeurs qui lui renouvelèrent son mandat le 17 juin 1843 par 288 voix sur 314 votants, sans qu’il eût de concurrents qui lui fussent opposés. En 1843 enfin, il fut nommé directeur général des contributions directes et appelé à la Commission du budget de la Chambre où il prit encore une part active aux travaux concernant l’établissement des chemins de fer. Officier de la Légion d’honneur. Commandeur de l’ordre du Danebrog et de celui de Léopold de Belgique.

Annuaire du département du Bas-Rhin (1800-1845 : notice nécrologique) ; Catalogue Oscar Berger-Levrault, 1886 ; Revue Alsacienne, 1888-1889 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, tome IV, 1891.

† Georges Foessel (1995)