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MATHIEU Joseph Ignace, baron de Mauvières

Notaire, (C) (★ Sélestat 31.7.1754 † Paris 26.6.1833).

Frère de Michel Léonard Mathieu ©. ∞ 29.6.1797 à Paris Aimée Françoise Samocet-Dutillet († Paris 18.5.1848), fille de Claude Samocet-Dutillet et d’Aimée Anne Louis, et veuve en premières noces de Jean Comte-Mont-Vernot; 2 filles et 1 fils. Âgé de 3 ans à la mort de son père, il fut confié à son oncle Pierre François Mathieu (★ Colmar 18.12.1722 † Strasbourg 31.10.1788), bailli de la noblesse de Basse Alsace et sénateur du Conseil des XV. Son tuteur le mit en pension à Paris, où, muni d’une licence de droit, il obtint une charge de notaire. Il acquit le château et le domaine de Mauvières, dans la vallée de Chevreuse, à Saint-Forget, Yvelines, commune dont il devint maire. Par lettres patentes du 2 novembre 1810 et sur institution du majorat sur la terre de Mauvières, Mathieu fut fait baron de Mauvières et de l’Empire, confirmé le 21 octobre 1815 et par ordonnance royale et lettres patentes du 6 avril 1816. Le 28 décembre 1810, Mathieu fut chargé de la tutelle du comte Léon, fils naturel de Napoléon. Le jeune Léon fut ainsi élevé avec les enfants de son tuteur dans le domaine de Mauvières. En 1812, il entra avec eux à la pension Hix, à Paris. Aux archives du château de Mauvières sont conservés de nombreux documents, dont « Pièces relatives à la tutelle du mineur Léon, connu dans le monde sous le nom de Charles Maçon — par moi gérée dès le 1erjanvier 1811 jusqu’au trente décembre 1821. Ainsi affaire terminée pour ne plus le revoir, ni même y songer ». Mathieu fut membre du collège électoral de Seine-et-Oise.

Archives municipales Sélestat, Registre des audiences du Magistrat et du Conseil, 15.11.1759-26.7.1760, p. 526 ; A. Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle. Titres, anoblissements…, Paris, III, 1905, p. 205, V, 1909, p. 84-86 ; M. Billard, « Un fils de Napoléon Ier », La Revue du 15.10.1909, p. 250-257; G. Bourdan, « Le comte Léon », La Revue du XIXe siècle,mai-juin 1926 ; J. Bourgeat, « Un enfant de l’amour de Napoléon, le comte Léon », Miroir de l’Histoire, mars-mai 1951 ; J. Valynseele, La descendance naturelle de Napoléon, Paris, 1964; renseignements communiqués par l’actuel propriétaire du château de Mauvières.

Maurice Kubler (1995)