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BRUAT Armand Joseph

Amiral de France, (C) (★ Colmar 8 prairial an IV = 26.5.1796 † en mer 19.11.1855).

Fils de Joseph Bruat ©. 2.12.1841 à Paris Caroline Peytavin, originaire de Marseille, gouvernante des enfants de France sous Napoléon III. D’abord élève au collège de Thann, puis à l’École centrale du Haut-Rhin à Colmar, Bruat entra en 1811 à l’École spéciale de la Marine à Brest, d’où il sortit aspirant en 1815. Il servit ensuite sur différents vaisseaux et se distingua brillamment au combat de Navarin (1827) contre la flotte turque, où il gagna les croix de la Légion d’honneur et de l’ordre de Saint-Louis. Capitaine de vaisseau en 1838, il fut nommé gouverneur des îles Marquises (8.1.1843) et commissaire du roi près la reine Pomaré. Il mata l’insurrection générale des îles et fut nommé successivement commandeur de la Légion d’honneur en 1844, contre-amiral en 1846 et grand-officier de la Légion d’honneur en 1847. En 1848, le gouvernement de la Deuxième République le nomma préfet maritime de Toulon, puis gouverneur général des Antilles. Ayant obtenu le grade de vice-amiral en 1852, il reçut l’année suivante le commandement en chef de l’escadre de l’Océan Atlantique, puis de la flotte française en mer Noire, 1854. La conquête du port de Kinburn (après la prise de Sébastopol) lui valut d’être nommé amiral de France par Napoléon III (15.9.1855). Il mourut du choléra lorsde son voyage de retour en France. La cérémonie funèbre eut lieu en l’église des Invalides àParis et le corps fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Dû au sculpteur Bartholdi, le monument Bruat fut inauguré à Colmar le 21.8.1864. Émile Bruat, son neveu († 1874) fut contre-amiral.

Archives de la Marine, BB 2 à 4, GG II (dossiers dupersonnel) ; Bouin, « Notice biographique sur l’amiral Bruat », Nouvelles annales de la Marine et des Colonies, 1856, p. 123-127 ; P.-E. Tuefferd, « Armand-Joseph Bruat, amiral de France », Revue d’Alsace, 1879, p.451-452 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 237-239 ; G. Benoit-Guyod, « L’alsacien Bruat, amiral de France », Revue de défense nationale, 1950, p. 61-77 ; Ville de Colmar, Inauguration du monument de l’amiral Bruat. Œuvre d’Auguste Bartholdi, érigée en 1864, détruite par l’occupant en 1940, réédifiée en 1958, Colmar, 1 958 ; G. Benoît-Guyod, Bruat, amiral de France, Paris, 1960 ; M.-J. Bopp, « La participation alsacienne à la prise d’Alger en 1830. La captivité de l’amiral Bruat », Almanach de l’Alsace et des marches de l’Est, 1963, p. 139-142 ; F. Schaedelin, « Armand Bruat, amiral de France », VA,1930, p. 169-180 ; A. Morazzani, « L’amiral Bruat et son rôle à Toulon en 1848 », Conférence faite le 1.12.1967 à l’Académie du Var (ex. multigr. aux  archives municipales de Colmar) ; A. Bourbon, « Le Colmarien Bruat, gouverneur des îles », Dernières Nouvelles d’Alsace , des 11, 18 et 25.1.1976

Jean-Marie Schmitt (1984)