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BERNHEIM Hippolyte

Professeur de clinique médicale (I) (★ Mulhouse 27.4.1840 d. Paris 1919).

Études médicales à Strasbourg, où il est nommé interne en 1862 et aide de clinique la même année. Élève de Sédillot et de Koeberlé, il se lia avec Villemin, pour lors répétiteur à l’École du Service de santé militaire. En 1867, il soutint sa thèse de doctorat sur la myocardite aigue. Durant deux années, il poursuivit des études complémentaires à Paris, auprès de maîtres tels que Trousseau, Béhier, Cornil, Ranvier ; puis il devint le disciple de Traube, de Frerichs, de Virchow à Berlin. Nommé agrégé stagiaire à la faculté de Strasbourg en 1867, il poursuit sa carrière à Nancy après l’annexion, comme agrégé dans la clinique médicale confiée en 1872 à Hirtz. Lorsque celui-ci fut mis en disponibilité, Bernheim est titularisé, jusqu’à sa retraite en 1910.

En 1870, il avait soigné les blessés à Wissembourg, à Froeschwiller, à Haguenau ; il rejoignit la France par la Suisse et continua son activité envers les victimes de la guerre à Lyon. A la suite d’une rencontre avec Liébaut, qui pratiquait l’hypnose, il s’intéressa à ces questions dè1883. Il remarqua que la « suggestion par persuasion » provoque le même effet : c’est la naissance de la psychothérapie. Ses conceptions de l’hypnose l’opposent à Charcot. Au cours d’une visite à Nancy, Sigmund Freud s’imprègna de sa doctrine pour l’englober dans la psychanalyse, en donnant un rôle prépondérant à la sexualité. En dehors de ses travaux d’orientation neuropsychiatrique, Bernheim s’intéressa à la pneumologie, à la cardiologie (description des signes de l’asyotolie, syndrome de Bernheim), etc. On lui doit les Leçons de clinique médicale (1877) et un Recueil de faits cliniques (1886).

Biographies Alsaciennes, 1889, série 5, 2 ; Dictionnaire de biographie française VI, 1954, c. 107 ; R. Simon, « Hippolyte Bernheim » Journal médical de Strasbourg, 6.4.1975, p. 233-237 ; P. Louyot, « Les cliniques médicales », Revue médicale de Nancy, XIV, 1976, 6-164 ; G. Arnold, La neurologie, ibid., p. 211-212.

René Burgun et Théodore Vetter (1983)