Skip to main content

BAILLY-MAÎTRE-GRAND Patrick

Photographe-plasticien (★ Paris 1.2.1945).

Il fit des études essentiellement scientifiques (il aobtenu en 1970 un diplôme de maître es sciences physiques, à la faculté des sciences de Paris), après lesquelles il s’est consacré exclusivement à la peinture pendant une dizaine d’années. À partir de 1979, ses recherches plastiques l’ont amené progressivement à la photographie. Dès cette époque, il s’attache à expérimenter de façon novatrice, dans des séries successives de travaux, certains procédés photographiques anciens, mis au point par les pionniers de ce medium : rayogramme, solarisation, virage, photogramme… En 1982, il redécouvre le daguérréotype, réalise des plaques contemporaines et, à l’issue de sept années de travaux réalisés avec cette technique, est considéré comme l’un des plus importants daguérréotypistes contemporains. À partir de 1986, il s’intéresse au mouvement etredécouvre une technique de périphotographie qui fait écho à Muybridge et Marey. Son travail se caractérise par un imaginaire fécond, associé à un goût, à une fascination, pour l’exploration de technologies et de pratiques complexes, liées à l’histoire des origines de la photographie. Comme l’a écrit Régis Durand, « Le sujet de Bailly-Maître-Grand n’est pas le monde, c’est l’origine de la photographie, la fascination pour cet état naissant de l’invention dont il maintient en vie et raffine l’esprit technicien et pionnier». Les principaux thèmes de création, les principales séries, du photographe concernent : « La Statue de la liberté » en 1984-85 ; « Formol’s Band » et « Train de lumière-Train de nuit » en 1986 ; « Optica Naturalis » (où il approfondit les principes optiques de la caméra obscura) en 1987-1988 ; « Bisch’s band » en 1989, année où il réalise pour le MNAM-Centre Georges Pompidou « Optica Naturalis IV » ; « Les Digiphales » en 1990 ; des études sur le rayogramme, « Les Mouches » et « Les Araignées » en 1991 ; « Les Véroniques-Optica naturalis V » pour la Cité des Sciences de la Villette en 1992 ; « Curios et mirabilia », commande pour le Château d’Oiron en 1993 ; « Bonbonne’sband », « Poussières d’eau » et « Puits voleur » (commande publique CEAAC-ville de Strasbourg, construite dans le parc de l’Orangerie de Strasbourg) en 1994 ; « Hommage à Arp », « Les Mouches millimétrées », des installations optiques (« Véranda lucida », « Les Aquariums », « Les Uranies ») en 1995 ; des rayogrammes « Les Nipponnes d’eau », des « Croix » réalisées pour la cathédrale de Norwich, en 1996 ; série « Les Gémelles », « Les Anneaux d’eau » et « Rêves de ballon » en 1997 ; « Les Astéroïdes » et « Les Petites Vanités » en 1998 ; « Les Maximiliennes », « Les Phidias », « Les Vanités », « Taxidermie » en 1999 ; « Œil de mouche » (Musée Carnavalet, Paris), « L’œil du cyclope » (ville de Colmar) en 2000 ; « Corps photographiques » en 2005.

Les œuvres de Patrick Bailly-Maître-Grand sont présentes dans les collections de musées prestigieux (MOMA, New-York ; FNAC, Paris ; MNAM-Centre Georges Pompidou, Paris ;
Sainsbury Center, Norwich ; Victoria Museum (Melbourne) et le photographe expose depuis plus de vingt-cinq ans dans le monde entier.

Nombreuses expositions personnelles entre 1984 (Châlon-sur-Saône, Paris) et 2006 (Amiens, Saint-Louis) : en 1987 (Prague, Cormeilles-en-Parisis), 1988 (Paris, Barcelone, Strasbourg),
1989 (New York, Odense, Constance, Fribourg-en-Br.), 1990 (Budapest), 1991 (Paris), 1992 (Paris, Le Caire), 1993 (Pontault-Combault), 1994 (Étampes, Turin, Cronenbourg), 1995 (Paris), 1996 (Belfort, Angleterre, Ecosse), 1997 (Londres, Eindhoven), 1998 (Paris), 1999 (Norwich), 2000 (Lyon, Bruxelles), 2001 (Paris, Strasbourg) et 2005 (Strasbourg).

Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, Éditions Oberlin, 1984-1991, p. 25 ; Claude Rossignol, Patrick Bailly-Maître-Grand, Art Press, n° 186, 12/1993 ; Patrick Bailly-Maître-Grand. Photographies. Catalogue Musée d’Art Moderne et contemporain, Strasbourg, 2000.

Nadine Lehni (2007)