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ALBERT II, le Sage

Duc d’Autriche, landgrave de Haute-Alsace (★ Vienne 1298, † Vienne 20.7.1358).

Fils d’Albert Ier ©, et d’Élisabeth de Görz-Tyrol, frère de Frédéric le Bel, roi des Romains. ∞ en 1324 Jeanne de Ferrette (Pfirt) © († 1351), fille du comte Ulric III © qui venait de mourir et rattacha ses possessions à l’ensemble de son propre héritage. Trois fils, Rodolphe IV, Albert III © et Léopold III, et deux filles.

Destiné à l’Église, nommé évêque de Passau à l’âge de quatorze ans, Albert fut élevé à Vienne et devint lieutenant des duchés autrichiens pendant la captivité de son frère Philippe. Landgrave de Haute-Alsace en 1326, à la mort de son frère Léopold, il réunit l’ensemble des domaines des Habsbourg à partir de 1339. Sa politique se caractérisa par une volonté d’apaisement ; il reconnut l’autorité du roi Charles IV (1348) et encouragea fortement l’essor de ses villes alsaciennes (Altkirch, Cernay, Ensisheim ou Thann lui doivent des franchises). Outre Ferrette, le duc réalisa plusieurs acquisitions (Brisach et Neuenbourg, sur la rive droite du Rhin en 1331) et confia ses terres du Haut-Rhin à un bailli unique, le chevalier Ulric de Ferrette dont le ressort s’étendait de la Forêt-Noire jusqu’aux Vosges. Le noyau de l’Autriche antérieure était donc pratiquement en place. À partir de 1357, il fut dirigé par le fils aîné d’Albert II, Rodolphe IV, qui poursuivit la politique de son père malgré les progrès des Confédérés suisses, plus menaçants depuis 1353.

 

Georges Bischoff (1982)

Sources :

Allgemeine Deutsche Biographie I (1875), p. 279-281, Neue Deutsche Biographie I (1953), p. 169-170 - Iconographie : Herrgott (Marquart), Pinacotheca principum Austriae, Sankt-Blasien, 1773, planches X et XXIII.